La dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA, est bien plus qu’une simple baisse de vision. Elle attaque la macula, cette petite zone au centre de la rétine responsable de notre vision fine, celle qui nous permet de lire, reconnaître un visage ou conduire.
Le dilemme est réel : d’un côté, la DMLA évolue souvent sans bruit pendant des années. De l’autre, lorsque les symptômes apparaissent, chaque jour compte pour limiter les dégâts.
Alors comment reconnaître les premiers signes ? Quels examens permettent d’établir un diagnostic précis ? Et surtout, quelles solutions existent aujourd’hui pour ralentir la maladie et continuer à vivre pleinement ?
Dans cet article, nous allons démystifier cette pathologie complexe et vous donner les clés pour comprendre ce qui se joue réellement dans votre œil.
Comprendre la DMLCA : Quand la macula vieillit mal
Qu’est-ce que la DMLA exactement ?
Imaginez la rétine comme un écran haute définition tapissant le fond de votre œil. Au centre de cet écran se trouve la macula, une zone minuscule de quelques millimètres seulement, mais absolument cruciale. C’est elle qui vous offre la netteté nécessaire pour lire ces lignes, enfiler une aiguille ou reconnaître le sourire d’un proche.
La DMLA correspond à un vieillissement anormal de cette zone précise. Avec le temps, des dépôts jaunâtres appelés drusen s’accumulent sous la rétine. Ces petits amas de déchets métaboliques perturbent le fonctionnement des cellules visuelles et peuvent déclencher deux formes distinctes de dégénérescence.
Les deux visages de la maladie
La DMLA sèche (ou atrophique)
Elle représente 80 à 90% des cas. Elle évolue lentement, sur plusieurs années. Les cellules de la macula s’amincissent progressivement, comme une photo qui se décolore avec le temps. Si elle n’entraîne pas de cécité totale, elle réduit petit à petit la vision centrale, rendant la lecture de plus en plus difficile.
La DMLA humide (ou exsudative)
Plus rare mais plus agressive, elle se caractérise par la formation de néovaisseaux anormaux sous la rétine. Ces vaisseaux sanguins fragiles fuient et peuvent saigner, provoquant une perte brutale de vision centrale en quelques semaines. C’est une urgence ophtalmologique qui nécessite une prise en charge rapide.
Les facteurs de risque
L’âge reste le facteur principal : après 50 ans, le risque augmente significativement. Mais d’autres éléments entrent en jeu.
Le tabagisme multiplie par trois le risque de développer une DMLA. L’exposition prolongée aux UV sans protection, l’obésité, l’hypertension artérielle et un régime alimentaire pauvre en antioxydants sont également des facteurs aggravants.
Et la génétique ? Il existe effectivement un facteur héréditaire dans la DMLA, avec plusieurs régions du génome associées à un risque accru. Si vos parents ont développé cette pathologie, votre vigilance doit être renforcée, sans pour autant tomber dans le fatalisme.
Reconnaître les symptômes : quand votre vision vous alerte
Les premiers signes qui doivent vous alerter

La DMLA reste longtemps silencieuse, puis se manifeste par des déformations des images et une ondulation des lignes droites. Ces symptômes caractéristiques portent un nom médical : les métamorphopsies.
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie au quotidien ?
Vous regardez le carreau de votre salle de bain et les joints semblent courbes. Les lignes de votre cahier ondulent comme des vagues. Le visage de votre interlocuteur paraît déformé au centre, comme reflété dans un miroir déformant.
Autre signe d’alerte : l’apparition d’une tache sombre ou floue au centre du champ de vision. Ce scotome central rend difficile la focalisation sur un objet précis. Vous devez tourner légèrement la tête pour voir ce qui se trouve juste devant vous.
Ce qui reste intact
Rassurez-vous sur un point essentiel : la vision périphérique n’est généralement pas touchée par la DMLA. Vous continuez à percevoir ce qui se passe autour de vous, à vous déplacer sans heurter les obstacles. Ce n’est pas une cécité totale qui vous menace, mais une altération de la vision fine centrale.
Le test de la grille d’Amsler

Il existe un moyen simple de surveiller votre vision à domicile : la grille d’Amsler. Cette grille quadrillée, que votre ophtalmologue peut vous remettre, permet de détecter rapidement toute déformation visuelle.
Le principe ? Fixer le point central avec un œil (en cachant l’autre), à environ 30 centimètres. Si les lignes vous semblent ondulées, interrompues ou si une zone apparaît floue, c’est le signal d’une consultation urgente.
Pour télécharger le test de la grille d’Amsler c’est par ici : https://association-dmla.org/test-de-la-grille-damsler/
Diagnostics et examens : l’imagerie rétinienne au service de vos yeux
L’examen ophtalmologique complet
Face à des symptômes évocateurs, votre ophtalmologue réalise d’abord un examen approfondi de votre acuité visuelle. Mais le diagnostic de DMLA ne peut se faire qu’avec des examens d’imagerie spécialisés de la rétine.
C’est précisément dans ce domaine que le centre Visiotec de Perpignan excelle. Le Dr Mercer Philippe, titulaire d’un diplôme universitaire en Imagerie Rétinienne et Traitements Maculaires de l’Université de Créteil, dispose d’une expertise reconnue pour analyser avec précision les pathologies de la macula.
L’OCT : voir l’invisible

La Tomographie en Cohérence Optique (OCT) est devenue l’examen de référence. Cette technologie révolutionnaire permet d’obtenir des coupes microscopiques de votre rétine, comme un scanner extrêmement précis de la macula.
En quelques secondes, sans contact avec l’œil, l’OCT révèle l’épaisseur des différentes couches rétiniennes, détecte la présence de liquide ou d’œdème, et repère les drusen caractéristiques de la DMLA. C’est un peu comme observer les strates géologiques d’un terrain : chaque couche raconte une histoire.
L’angiographie à la fluorescéine
Lorsqu’une DMLA humide est suspectée, l’angiographie devient indispensable. Cet examen consiste à photographier la circulation sanguine dans la rétine après injection d’un colorant fluorescent dans une veine du bras.
Les clichés successifs révèlent la présence de néovaisseaux anormaux, leur localisation précise et leur niveau d’activité. Ces informations sont cruciales pour décider du traitement le plus adapté.
Le fond d’œil : l’examen de base
Réalisé après dilatation de la pupille, le fond d’œil permet à votre ophtalmologue d’observer directement votre rétine et votre nerf optique. C’est souvent lors de cet examen de routine, effectué dans le cadre d’un dépistage après 50 ans, que les premiers signes de DMLA sont découverts avant même l’apparition de symptômes.
Traitement et suivi : Préserver sa vision au quotidien
La réalité des traitements actuels
Soyons honnêtes dès le départ : les traitements thérapeutiques existants ne permettent pas la guérison complète de la DMLA, mais ont la capacité à ralentir sa progression ou à la stabiliser.
Cette vérité peut sembler décevante, mais elle ne doit pas conduire au découragement. Préserver sa vision, même partiellement, change radicalement la qualité de vie et l’autonomie.
Pour la DMLA sèche : prévention et surveillance
Il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour la forme sèche de DMLA, mais une surveillance est indispensable pour détecter rapidement une évolution vers la forme humide.
Votre rôle devient actif : adopter une alimentation riche en antioxydants (légumes verts, poissons gras), arrêter le tabac, protéger vos yeux des UV avec des lunettes filtrantes.
Les compléments alimentaires spécifiques (vitamines C et E, zinc, lutéine) peuvent ralentir la progression dans certains cas, sur recommandation de votre ophtalmologue.
Pour la DMLA humide : les injections intravitréennes
Le traitement de référence repose sur les injections intravitréennes d’anti-VEGF. Ces molécules bloquent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux et réduisent l’œdème maculaire.
Le protocole ? Des injections régulières dans l’œil, réalisées au cabinet sous anesthésie locale. Aussi impressionnant que cela puisse paraître, l’acte est rapide, indolore et parfaitement maîtrisé. Il doit être renouvelé selon un calendrier précis établi par votre ophtalmologue.
Au centre Visiotec, cette prise en charge est parfaitement rodée, avec un suivi personnalisé de chaque patient pour optimiser les résultats.
Le suivi : votre meilleur allié
Un suivi médical régulier est indispensable pour surveiller la DMLA et en freiner l’évolution lorsque cela est possible. Ce rendez-vous n’est pas une simple formalité : c’est l’occasion d’adapter le traitement, de vérifier l’efficacité des injections, de détecter toute aggravation.
La fréquence du suivi varie selon la forme et le stade de votre DMLA : tous les 3 à 6 mois pour une forme sèche stable, beaucoup plus rapproché (toutes les 4 à 8 semaines) en cas de forme humide active.
Vivre avec la DMLA : S’adapter et rester autonome
Réorganiser son quotidien
Une personne atteinte de DMLA peut, dans la majorité des cas, continuer à vivre seule. Cette réalité rassurante s’accompagne néanmoins d’adaptations nécessaires pour compenser la perte de vision centrale.
L’éclairage joue un rôle majeur. Multipliez les sources lumineuses dans votre intérieur, en particulier pour la lecture et les activités minutieuses. Les lampes à LED orientables deviennent vos meilleures alliées.
Les aides techniques qui changent tout
Les loupes électroniques grossissent les textes jusqu’à les rendre lisibles. Les livres en gros caractères ou les livres audio ouvrent de nouveaux horizons. Les applications smartphone dédiées transforment votre téléphone en assistant visuel capable de lire un code-barres ou d’identifier une couleur.
Même la cuisine s’adapte : ustensiles à gros contrastes, étiquettes en braille ou en relief, organisation méthodique des placards.
L’importance du soutien
Rejoindre une association de patients, partager son expérience avec d’autres personnes concernées, participer à des ateliers de rééducation basse vision… Ces démarches ne sont pas anecdotiques. Elles aident à retrouver confiance, à découvrir des astuces pratiques et à sortir de l’isolement que la DMLA peut provoquer.
L’expertise de nos médecins ophtalmologues en DMLA
Une expertise reconnue en imagerie rétinienne
Au centre Visiotec de Perpignan, la prise en charge de la DMLA bénéficie d’une expertise pointue. Le Dr Mercer Philippe a complété sa formation initiale d’ophtalmologue par un diplôme universitaire spécialisé en Imagerie Rétinienne et traitements maculaires obtenu à l’Université de Créteil, référence nationale dans ce domaine.
Cette formation poussée garantit une maîtrise parfaite des dernières techniques d’imagerie (OCT de dernière génération, angiographie), indispensables pour un diagnostic précis et un suivi optimal de votre pathologie maculaire.
Un centre équipé pour toutes les pathologies
Le centre Visiotec ne se limite pas au traitement de la DMLA. Il dispose des équipements et des compétences nécessaires pour prendre en charge l’ensemble des pathologies ophtalmologiques : cataracte, glaucome, décollement de rétine, troubles réfractifs…
Cette approche globale présente un avantage concret : votre suivi ophtalmologique complet peut être assuré au même endroit, par des professionnels qui connaissent votre dossier médical dans son intégralité.
Une disponibilité qui fait la différence
En cas d’urgence ophtalmologique – et la DMLA humide peut en constituer une –, chaque heure compte. Le centre Visiotec offre une possibilité rare : se présenter directement sans rendez-vous du lundi au samedi jusqu’à 13h30.
Cette accessibilité change tout. Face à une baisse brutale de vision, à l’apparition d’un scotome ou à des déformations soudaines, vous n’êtes pas seul dans l’angoisse d’un délai d’attente interminable. Une prise en charge rapide peut faire toute la différence pour préserver votre vision.
Conclusion
La DMLA n’est pas une fatalité contre laquelle on ne peut rien. C’est une maladie complexe, certes, mais dont on peut ralentir l’évolution avec un diagnostic précoce, un suivi rigoureux et des traitements adaptés.
Chaque ligne que vous lisez, chaque visage que vous reconnaissez, chaque détail que vous percevez est un trésor à préserver. Cette préservation passe par votre vigilance, votre implication active dans votre santé visuelle et le choix d’un accompagnement médical de qualité.
Si vous avez plus de 50 ans, si des symptômes évocateurs apparaissent, si un proche a été touché par la DMLA, ne laissez pas le temps jouer contre vous.
Prenez rendez-vous dès aujourd’hui au centre Visiotec de Perpignan pour un bilan complet de votre santé rétinienne. Une consultation peut tout changer.
Et en cas de symptômes urgents (déformation brutale, tache centrale, baisse rapide de vision), présentez-vous directement au centre du lundi au samedi jusqu’à 13h30.
Votre vision mérite cette attention.
FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ)
Peut-on vraiment guérir de la DMLA ?
Non, la DMLA est une maladie dégénérative sans guérison complète à ce jour. Cependant, les traitements actuels permettent de ralentir significativement son évolution, en particulier pour la forme humide grâce aux injections intravitréennes d’anti-VEGF. L’objectif est de stabiliser la vision et de préserver l’autonomie le plus longtemps possible.
À partir de quel âge faut-il se faire dépister ?
Le dépistage systématique est recommandé à partir de 50 ans, âge auquel le risque de DMLA commence à augmenter. Si vous avez des antécédents familiaux ou des facteurs de risque (tabagisme, hypertension), parlez-en à votre ophtalmologue qui pourra adapter la fréquence de surveillance.
La DMLA est-elle héréditaire ?
Il existe effectivement un facteur génétique dans la DMLA. Plusieurs gènes sont associés à un risque accru de développer la maladie. Cependant, l’hérédité n’est qu’un facteur parmi d’autres. Avoir des parents atteints de DMLA ne signifie pas que vous la développerez obligatoirement, mais justifie une surveillance renforcée.
Vais-je devenir complètement aveugle ?
La DMLA n’entraîne pas de cécité totale. La vision périphérique reste préservée, ce qui permet de se déplacer et de conserver une autonomie dans les actes de la vie quotidienne. C’est la vision centrale fine qui est affectée, rendant difficiles la lecture, la reconnaissance des visages ou la conduite.
Les compléments alimentaires sont-ils efficaces ?
Les compléments alimentaires riches en antioxydants (vitamines C, E, zinc, lutéine, zéaxanthine) ont montré une efficacité pour ralentir la progression de certaines formes de DMLA, en particulier les formes intermédiaires. Ils ne constituent pas un traitement curatif mais font partie de la stratégie globale de prise en charge. Leur prescription doit être personnalisée par votre ophtalmologue.
Puis-je continuer à conduire avec une DMLA ?
Cela dépend du stade de la maladie et de votre acuité visuelle. La loi française impose une acuité minimale pour la conduite. Votre ophtalmologue évaluera votre capacité à conduire en toute sécurité. Même si vous devez renoncer à la conduite, des solutions de mobilité alternatives existent pour maintenir votre autonomie.
Les injections dans l’œil sont-elles douloureuses ?
Les injections intravitréennes sont réalisées sous anesthésie locale par gouttes. Vous pouvez ressentir une légère pression lors de l’injection, mais l’acte n’est pas douloureux. Il dure quelques secondes seulement. Une sensation de corps étranger peut persister quelques heures après, mais elle disparaît rapidement.
À quelle fréquence dois-je consulter mon ophtalmologue ?
Pour une DMLA sèche stable : tous les 3 à 6 mois. Pour une DMLA humide sous traitement : toutes les 4 à 8 semaines selon le protocole établi. En cas de changement brutal de vision, consultez en urgence sans attendre votre prochain rendez-vous.
Sources scientifiques utilisées
Cet article s’appuie sur des sources médicales fiables et des publications scientifiques reconnues :
- Ameli.fr – Assurance Maladie – Section Santé sur la DMLA
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/dmla - INSERM – Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale – Recherches sur les facteurs génétiques de la DMLA
https://www.inserm.fr/dossier/degenerescence-maculaire-liee-age-dmla/ - Haute Autorité de Santé (HAS) – Recommandations professionnelles sur la prise en charge de la DMLA
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3280084/fr/maculopathies-genetiques - Société Française d’Ophtalmologie (SFO) – Référentiels et protocoles de traitement
https://www.sfo-online.fr/media/evaluation-des-connaissances-et-des-besoins-des-patients-atteints-de-degenerescence-0 - PubMed / National Library of Medicine – Base de données d’études scientifiques sur la dégénérescence maculaire
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34572131/ - Organisation Mondiale de la Santé (OMS) – Données épidémiologiques sur la cécité et la malvoyance liées à l’âge
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/blindness-and-visual-impairment
Centre d’Ophtalmologie Visiotec – Perpignan
Dr Mercer Philippe – Spécialiste en Imagerie Rétinienne
Ouvert du lundi au samedi – Consultations d’urgence sans RDV jusqu’à 13h30
Cet article a été rédigé à des fins informatives. Il ne remplace en aucun cas une consultation médicale personnalisée avec un ophtalmologue.
